Offre de Formation des Banques céréalières par AFAR

Le déficit pluviométrique, la bas niveau des crue des fleuves, le péril acridien… constituent un ensemble de problèmes aboutissant constamment à une dégradation notoire de la situation alimentaire dans différentes zones de notre pays. Le commissariat à la Sécurité Alimentaire a mis en place de programmes d’aide alimentaire d’urgence. Puis, différentes expériences et actions devant permettre de développer et de sécuriser la production ont cherché à suppléer l’aide alimentaire ou à lui succéder. Les actions menées ont eu pour but, non seulement de permettre une transition entre une situation d’urgence et un développement soutenu, mais également de constituer une protection contre la réapparition des situations de crise. Ces actions ont pour noms : les banques céréalières et les aménagements hydro agricoles…

La Banque céréalière  (BC) est une stratégie de  sécurité alimentaire rapprochée mise en œuvre par les organisations de type associatif et coopératif. Les BC apparaissent comme des structures ayant leur racine dans les communautés locales et pouvant contribuer à promouvoir la participation des populations à leur propre processus de développement.

Sur une quinzaine d’années, le projet BIT-ACOPAM a appuyé, avec ses partenaires, plus de 250 BC dans le Sahel. Cette expérience lui a permis de valider et de perfectionner des manuels de formation couvrant les principaux aspects de la gestion de ces BC. Ces outils sont présentés sous la forme de manuels de formateurs dont les utilisateurs potentiels sont les personnes chargées de former les responsables des organisations paysannes propriétaires de Banques céréalières. L’ONG AFAR est constituée d’anciens cadres du projet BIT-ACOPAM au Mali (de 1980 à 2000) et en est la structure de désengagement.

Ces manuels de formations dont l’ONG AFAR a participé à l’élaboration sont disponibles. Ces formations doivent être dispensés aux organisations de type associatif et coopératif ayant bénéficié de l’appui en Banques de céréales du Commissariat à la Sécurité Alimentaires, pour créer les meilleures conditions de gestion et d’appropriation de ce financement.

La première partie de chaque manuel est consacrée à la présentation de l’objectif, du groupe cible, de la structure du programme de formation ainsi que des principes pédagogiques appliqués. Dans la seconde partie, chaque cours est traité à l’aide d’un tableau de bord (objectif, durée, méthodes pédagogiques et matériel de formation recommandés) et d’une description chronologique de toutes les étapes de son déroulement.

Les manuels de formateurs sont au nombre de cinq (5) et sont :

1. Formation à la gestion banques céréalières :
Organisation interne

Cette formation traite de la mise en place d’une BC, de son organisation , de ses règles de fonctionnement et des relations entre ses différents organes. Elle s’adresse à l’ensemble des membres de l’association propriétaire de la BC. La forme d’organisation présentée est la plus courante dans le Sahel. Le formateur devra adapter le contenu de la formation aux caractéristiques des organisations auxquelles appartiennent les participants . La formation est dispensée  à travers 7 cours.

2.Formation à la gestion banques céréalières :
Approvisionnement, stockage et cession des céréales

Cette formation aborde les éléments relatifs à la gestion pratique d’une BC : constitution et gestion des stocks, cessions, sécurisation et utilisation des fonds. Elle s’adresse aux gestionnaires alphabétisés des BC et aux commissaires aux comptes. Les participants apprennent à évaluer les besoins en céréales de leur organisation, à réaliser une étude du marché local de céréales, à dresser un budget prévisionnel et un bilan des achats. Ensuite, les différents aspects relatifs au stockage sont examinés (techniques de stockage, prédateurs, prévention et traitement des stocks). Les participants apprennent à calculer les prix de revient et à fixer les prix de vente. Enfin les questions relatives à la sécurisation et l’utilisation des fonds sont abordées. La formation comporte 15 cours.

3. Formation à la gestion banques céréalières :
Comptabilité

La formation traite de l’utilisation des documents comptables d’une BC : pièces justificatives, livre de caisse, de stock, d’achat, de vente et de crédit. Les participants apprennent, à travers de multiples exercices, à utiliser ces différents documents et à vérifier la cohérence des enregistrements qu’ils portent. La nature et le format des documents comptables étudiés devront être adaptés par le formateur aux caractéristiques des documents qu’auront à utiliser les participants à la suite de la formation. La formation s’adresse en priorité aux membre des comités de gestion, aux gérants et aux commissaires aux comptes. Elle comporte 9 cours.

4. Formation à la gestion banques céréalières :
Bilan de la campagne

L’objectif de cette formation est de donner aux participants les compétences pour contrôler la gestion de la BC, établir sa situation en fin de campagne et déterminer le résultat de l’exercice. Ainsi, la formation aborde les modes de contrôle de la gestion des stocks et de la trésorerie, l’établissement d’un compte d’exploitation et d’un bilan simplifiés. L’élaboration de comptes  d’exploitation et de bilans normalisés n’est pas abordée par cette formation qui s’adresse aux gestionnaires de la BC et aux personnes chargées d’en contrôler régulièrement la gestion. La formation comporte 5 cours.

5. Formation à la gestion banques céréalières :
L’autoévaluation

L’intérêt de cette formation est de recourir à l’autoévaluation pour analyser le fonctionnement d’une BC. Dans la démarche l’accent est mis sur les avantages de la gestion participative , sous-tendue par l’autoévaluation , par rapport à un mode d’organisation plus classique , où l’essentiel du pouvoir est concentré entre les mains d’un petit nombre de responsables plus ou moins influencés par des personnes ressources extérieures chargées de les appuyer.
Tous les membres des organisations propriétaires/gestionnaires de la BC participent à l’exercice de telle sorte que tout le monde puisse s’exprimer librement, sans craindre d’enfreindre les règles qui limitent traditionnellement le droit à la parole de certains catégories de la population. Il est en effet indispensable pour qu’une BC fonctionne dans l’intérêt de ses membres , que ceux-ci soient conscients du fait que qu’il s’agit d’une institution à leur service, dont la réussite dépend en premier lieu d’eux. C’est donc aux membres des organisations propriétaires/gestionnaires de la BC d’identifier le dysfonctionnement éventuels et les améliorations possibles . C’est à l’acquisition de tels réflexes que l’auto-évaluation s’atèle. Le manuel est organisé en six (6) cours.

Ce package complet en formation des organisations propriétaires/gestionnaires des banques de céréales mises en place au prix d’énormes sacrifices par  l’Etat et ses partenaires est disponible au niveau de l’ONG AFAR

AFAR a le personnel requis pour former des formateurs à l’utilisation de ces manuels ou former directement les responsables gestionnaires des Banques céréalières en langues nationales.